"Une procession est un événement vécu par les centaines de participants et de spectateurs à leur manière et parfois très personnelle."

La procession du Saint-Sang à Hoogstraten

Cette procession, qui a lieu tous les ans les premier et deuxième dimanches après la Pentecôte, part à hauteur de l’église (Vrijheid 153 2320 Hoogstraten) vers 11 heures. Le premier dimanche elle se dirige vers le nord et le deuxième vers le sud. Sous temps de pluie il y a un court défilé dans l’église.

L’histoire du Saint Sang de Hoogstraten commence vers 1380 dans la ville néerlandaise de Boxtel. Cette année-là, le prêtre Eligius van den Aker y renversa accidentellement le calice de vin consacré pendant une eucharistie. Le vin blanc coula sur les draps d’autel et les tâcha immédiatement de rouge, la couleur du sang du Christ. Eligius emmena les draps, les lava, les blanchissa, mais rien n’y fit. Sur son lit de mort, il confessa l’incident à son confesseur. La population de Boxtel voulait bien entendu voir, toucher et vénérer les draps d’autel.

A cause de l’iconoclasme, les draps furent mis en sécurité  en 1652 dans le sud catholique à Hoogstraten. Le dimanche de la Sainte Trinité, le 26 mai 1652, la procession du Saint Sang eut lieu pour la première fois.

A l’occasion des 300 ans du Saint Sang à Hoogstraten – en 1952 – une procession tout à fait nouvelle fut mise en place par le doyen Jozef Lauwerys et le prêtre artiste Remi Lens.  Elle est construite autour de l’eucharistie, ce qui est naturel étant donné que le miracle originel eut lieu pendant l’eucharistie. Pendant la procession, les draps tâchés sont portés dans l’écrin du Saint Sang.

La procession a été reconnue comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel en Flandre.


La procession de Saint Quirin à Loenhout
(appelé aussi la procession de mai de Loenhout)

La procession a lieu le premier dimanche de mai après l’eucharistie et part dans la Oud-Dorpsstraat à 2990 Loenhout, vers 10 heures.

Dans un grand nombre d’églises paroissiales et de chapelles, Saint Quirin fut jadis ardemment invoqué contre tout type de maux comme les affections cutanées. La légende rapporte que Quirin, Romain de naissance, vécut au début du 2e siècle. Il fut tribun (fonctionnaire) dans l’armée. Touché par des chrétiens qui renoncèrent à leurs fonctions et leurs richesses, il se convertit au christianisme et fit baptiser toute sa famille. Comme il refusa de renier sa foi, l’Empereur Romain lui fit enlever la langue et couper les mains. Finalement Quirin mourut comme martyre.

A Loenhout, on organise depuis plus de 450 ans un pèlerinage et une procession en adoration du Saint Quirin, représenté comme un soldat Romain revêtu d’un heaume et d’une armure. Dans l’église on trouve un magnifique rétable du 16e siècle qui représente les six scènes de martyre de la vie de Quirin.

La procession reproduit un pèlerinage avec pour point culminant la bénédiction du Saint Sacrement. "Le Mai de Loenhout" est en outre une journée de rencontre et de fraternisation.


La procession de Saint Léonard à Sint-Lenaarts

Le deuxième jour de la Pentecôte, après l’eucharistie, la procession traverse le centre de Sint-Lenaarts. Elle se forme dans la Leonardusschool et part au niveau de Brug 9 (Heihoefke 2960 Sint-Lenaarts) vers 10 heures.

Datant du 13e siècle, le pèlerinage de Saint Léonard à Sint-Lenaarts semble être le plus ancien de notre région.

Selon la légende, Léonard appartenut à une importante famille franque. Il résida à la cour du roi Clovis I, où il fut baptisé et instruit par Saint Rémi, évêque de Reims. Il refusa le titre d’évêque et rentra dans un monastère à côté d’Orléans. Plus tard il se retira en Aquitaine (dans le sud de la France) pour y vivre comme ermite et prédiquer la foi. On lui attribue grand nombre de miracles, dont la bonne issue de l’accouchement difficile d’une reine.

A Sint-Lenaarts il est adoré par les prisonniers, futures mères, paralysés et enfants affaiblis. Il est généralement représenté comme diacre ou moine. A Sint-Lenaarts, il porte en outre une mitre d’abbé.

Dans la première partie de la procession, les associations occupent une place importante, suivies par les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. La deuxième partie tourne autour du saint patron lui-même. La troisième partie est dédiée à Notre-Dame.